le blog du club de basket de Chateauroux avec son équipe fanion en N3 ainsi que ses 200 licenciés

14 mars 2008

La montée n'est pas acquise mais le CBC a trouvé son public (11/03/2008)


Le spectacle était autant sur le parquet que dans les gradins de Valère Fourneau, samedi soir, où 500 spectateurs avaient pris place. Un record et un signe majeur pour les dirigeants du CBC.
Debout, près du banc, Julien Dupont entame de larges moulinets de bras. Le public de Valère Fourneau a compris, il suit le tempo et encourage à gorges déployées le CBC qui va finalement se débarrasser de Landouges. Non sans avoir fait souffler le froid sur le parquet le temps d'une piètre première mi-temps. La victoire au rendez-vous. Mais l'essentiel était ailleurs samedi soir. Les basketteurs castelroussins ont en effet mesuré l'impact qu'ils pouvaient avoir sur une population forcément avide d'un spectacle sportif qu'elle ne trouve plus à Gaston-Petit. La veille au soir, ce sont très officiellement 8.710 spectateurs que la Berrichonne a déclarés pour l'affiche Châteauroux-Guingamp. Mais combien étaient-ils vraiment ?
Proportionnellement, le CBC a donc fait fort en accueillant 500 spectateurs. L'entrée à 3 € peut-être… Le paquet cadeau dans lequel l'affiche du jour avait été glissée, aussi. Ce week-end, les dirigeants avaient laissé la main à l'un des partenaires du club, une discothèque, pour apporter au décorum. Eric Auger, le président, ne pouvait pourtant s'empêcher de s'interroger : « Nous avons tenté de faire un test auprès du public au niveau de l'ambiance. On sait qu'il y a des choses à faire sur l'animation des matchs. Ça a fonctionné. Mais si nous faisons ça à chaque fois, où allons nous mettre les spectateurs que l'on invite à venir ? Il n'y avait plus de places. »
Eric Auger :“ A côté de la Ligue 2, il y a autre chose à Châteauroux ”
L'équipe fanion fait donc recette. Surtout lorsqu'elle fait le show sur le terrain. Frisant la correctionnelle avant de renverser la vapeur avec force dunks et shoots primés (95-84). Le soutien d'un public enthousiasmé devient alors inconditionnel.« Quand le public t'encourage, t'accompagne de la sorte, alors oui, j'aime ces matchs » racontait le capitaine Yannick Déméautis dans le calme retrouvé du vestiaire. Son président reconnaissait avoir vu « un match fou, fou, fou. Pour le suspense, c'est bon. Pour les nerfs, ça l'est un peu moins. Je n'ai pas compris pourquoi l'équipe était timorée, en retrait face à Landouges. Et puis il y a eu un déclic. Et ce public… Il y a une âme à Valère Fourneau. Mais pour un match de Coupe de France, nous sommes allés à Mondon et on a rempli aussi, alors ? »
Alors Eric Auger se projette dans l'avenir. Qu'il soit en Nationale 2 ou non. « Le projet club que l'on a engagé, c'est : le CBC est le club de la ville de Châteauroux. Alors j'aimerais que l'on dispose d'une salle à nous. » Le premier dirigeant du club jette même un pavé dans la mare : « Si on ne dépasse pas un palier, on va se scléroser. Que les partenaires comprennent qu'à côté de la Ligue 2 et de la Berrichonne, il y a autre chose à Châteauroux. Le football est sur une tout autre planète en terme d'argent, ne serait-ce pour les droits télé… Les sommes sont tellement importantes qu'on ne m'enlèvera pas de l'idée que, si on retire 50.000 € de subvention des collectivités, ça ne fera ni chaud, ni froid à la Berrichonne. Mais le CBC ne peut pas tout faire tout seul. Aujourd'hui, il nous faut un arbitrage. » Avec 500 personnes qui poussent derrière, le CBC se sent de plus en plus fort. Sera-t-il entendu ?


Nicolas TAVARÈS

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